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  • Photo du rédacteurLahaye Patrick

Les activités à la villa

Dernière mise à jour : 3 janv. 2020

Dans cette villa, il y avait des maîtres, des serviteurs non enchaînés, au moins un esclave enchaîné (une menotte en fer), et des animaux. Un hochet d’enfant y a été découvert ainsi qu’une baguette de fer dont les enfants romains se servaient pour pousser leur cerceau. Conformément aux conseils de Columelle, la villa est à la fois isolée et proche d’un diverticule qui, lui-même, aboutit à l’axe routier romain Bavay-Cologne, en passant par Tongres.

On a trouvé le pilum d’un soldat romain à l’intérieur de la villa de l’Hosté (peut-être des soldats à nourrir peu de temps avant la destruction de la villa).

Les sept fourneaux calorifères de la villa servaient également à faire la cuisine comme en témoigne, dans chacun d’eux, la présence de tessons, d’os de bœuf, de porc et de poulet, d’écailles de moules et d’huîtres[1].


Parmi les objets divers découverts, on recense des ossements d’animaux : bœuf de grande taille, cheval, mouton ou chèvre, sanglier, lièvre, oie et poule. On peut être certain que ces derniers étaient élevés à l’Hosté. Si des traces profondes de labours hivernaux on été découvertes, au moment des fouilles on a négligé de pratiquer des relevés palynologiques.

Columelle donne beaucoup de conseils dans son livre 2 au sujet de ce qu’il faut semer et à quelle période de l’année.

Il parle notamment d’une fève de trois mois que l’on met en terre en février[2]. Il écrit aussi que les raves sont plus utiles que les navets, parce qu’elles réussissent mieux et qu’elles nourrissent non seulement les hommes, mais aussi les bœufs, surtout en Gaule, où ce légume leur est donné pendant l’hiver[3]. Pour lui, la meilleure plante fourragère est la luzerne car elle dure dix ans. Chaque année on peut la faucher quatre fois et même six. Elle engraisse toute espèce de gros bétail maigre et sert de remède aux bestiaux malades. C’est elle que l’on utilise également pour les chevaux[4]. Les semailles trimestrielles conviennent parfaitement aux lieux exposés aux gelées et à la neige, où l’été est humide et sans chaleur, continue-t-il. Et de citer le siligo, l’orge galate, l’halicastrum, et la fève des Marses[5]. Après la moisson, on apprend, toujours par lui, que le battage des grains était soumis au fléau ou sous les pieds des animaux et que le travail était mieux fait par des chevaux que par des bœufs[6]. L’ensemencement, lui, se faisait avec des bœufs[7].

On a découvert des mortiers à broyer les couleurs, des ustensiles qui pourraient être ceux d’un peintre, plusieurs fragments de meules à broyer en arkose dans la villa de l’Hosté. Certains ossements de bêtes abattues semblent avoir été récupérés et sculptés (tabletterie).


On y préparait du lait de chaux pour le badigeonnage des bâtiments. Des pièces de monnaie circulaient (voir annexe 10). Tous les empereurs romains, de César Auguste à Septime Sévère ont laissé leur effigie, soit dans la villa même de l’Hosté, soit dans le cimetière qui se trouvait quelques 800 mètres plus loin.

Nous ne savons pas si la villa exportait ni ce qu’elle exportait. Dans l’état actuel des découvertes, nous avons à faire à une économie de subsistance.

[1] DENS, Ch., - POILS, J., op. cit., p. 338. 30 Ibid., p. 342.


[2] COLUMELLE, op. cit. , livre 2, p. 155.


[3] Ibid., p. 163.


[4] Ibid., p. 165.


[5] Ibid. p. 143.


[6] Ibid., p. 207.


[7] Ibid., p. 119. 37

SUÉTONE, Le dieu Claude, dans Vie des douze Césars, Introduction, traduction et notes de Pierre Grimal, Librairie générale française, 1973, p. 309.


Auteur du texte : Oksana Lewyckyj (HORI13BA)

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