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Description de la villa

  • Photo du rédacteur: Lahaye Patrick
    Lahaye Patrick
  • 4 déc. 2019
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 janv. 2020

« Située au nord de Wavre, à Basse-Wavre, elle était implantée sur le versant nord de la Dyle distante d’environ 700 m et bénéficiait d’une excellente exposition au sud-est. Le corps de logis comptait une cinquantaine de pièces, dont dix chauffées par hypocauste, deux caves, et plusieurs cours intérieures. Du type à galerie en façade flanquée de pièces d’angle, il se signale par ses dimensions exceptionnelles, sa longueur totale étant de 130 m et la galerie mesurant 110 m.

Géolocalisation sur le site réel de la villa gallo-romaine de Basse-Wavre - © 2019 by Patrick Lahaye / Google

Si la destination de nombreuses pièces ne peut être définie, l’organisation générale du plan permet de distinguer des espaces de circulation et des ensembles de pièces. Le maître-logis se compose principalement d’une salle carrée précédée d’un vestibule et suivie d’une pièce, la seule qui soit en saillie sur la façade arrière du bâtiment ; le vestibule est flanqué de deux cours intérieures ; la salle carrée et deux pièces contiguës sont chauffées par hypocauste. L’appartement dit de réception est constitué entre autres d’une enfilade de trois pièces barlongues sur le modèle du maître-logis et d’une vaste salle carrée sur hypocauste, la plus grande du corps de logis. Le complexe thermal, organisé autour d’une étroite cour, comporte un apodyterium, peut-être un sudatorium, un caldarium terminé par une niche en abside, un frigidarium de plan rectangulaire très allongé équipé d’une vaste piscine en hémicycle, ainsi qu’une pièce posée sur hypocauste. Des plaques de marbre décoraient certains murs de l’appartement de réception et du frigidarium. D’autres pièces étaient ornées de peintures murales à décors de bandeaux et filets noirs, rouges, jaunes ou verts délimitant des panneaux blancs ou rouges à l’imitation du marbre. Les revêtements de sol étaient adaptés à la fonction des locaux : terre battue, plancher de bois, béton de mortier et tuileau, dalles de terre cuite, de calcaire ou de marbre et mosaïques à tesselles de marbre et de terre cuite. Au IIème siècle, l’extrémité orientale du corps de logis est ravagée par un incendie et l’appartement de réception y est aménagé. L’installation thermale est probablement contemporaine de cette phase de reconstruction. Un incendie intervenu entre 254 et 276 après J.-C. met un terme à l’occupation de la villa »[1].


Fonctionnement de la villa : « Aujourd’hui, il apparaît que nous sommes plutôt en présence du maître d’une vaste exploitation agricole comme il y en eut des centaines à travers toute la Gaule. En effet, des campagnes de prospection menées au cours de l’automne 1987 par l’ULB ont permis de relever dans les labours hivernaux profonds, sur une surface de quelques 40.000m², une série de bâtiments annexes liés aux activités agricoles et probablement aussi artisanales de la villa. Certaines limites du domaine antique sont peut-être encore identifiables dans les structures paysagères actuelles. La superficie totale peut être ainsi estimée entre 250 et 300 ha. Ses limites pourraient bien être définies à l’est par le ravin de Pappendael et les collines de Laurensart, au nord par le Bois des Hayettes, à l’ouest par l’escarpement du RondTienne et au sud par la Dyle. La villa de L’Hosté exploitait ainsi un terroir mixte, le fundus, constitué de terres agricoles sur le versant et de prairies humides en bords de rivières, dont l’actuelle ferme de L’Hosté est l’héritière » [25]

[1] BRULET, R., op. cit., p. 297-298. 25 BRULET, R., op. cit., p. 298.

[25] Ibid., p. 207.

Oksana Lewyckyj (HORI13BA)

 
 
 

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